De nos jours, il devient de plus
en plus complexe de se nourrir :
- La viande est de mauvaise qualité, contaminée par les
organismes génétiquement modifié (OGM), les pesticides
et les antibiotiques, fait l'objet de fraudes qui rendent sa
traçabilité hasardeuse.
- Les fruits
et légumes qui ne sont pas issus de l’agriculture biologique ou
d'un potager favorablement localisé, sont également contaminés
par les pesticides et les pollutions.
- Restait le poisson qui jouit encore d'une bonne réputation
mais qui s'avère finalement s'avère aussi problématique pour la
santé.
On s’intéressera dans cet
article à la contamination des poissons. Il est vrai que le poisson
contient plusieurs éléments nutritifs.
En plus d’être une excellente source de protéines, il est la
meilleure source d’acides gras oméga-3 à longues chaînes, ainsi que de vitamine D naturelle.
Il est aussi riche en minéraux tels que le sélénium et l’iode. Il est généralement
faible en gras saturés et en cholestérol. Cependant, certaines espèces de
poisson sont contaminées à divers degrés par des substances
chimiques présentes dans l’environnement, dont la
principale est le mercure.
Le mercure (Hg) est un élément trace
métallique qui est assimilé par les
organismes vivants sous une forme chimique biodisponible et très toxique : le
méthylmercure (MeHg). Or, le méthylmercure est "stable
et à forte affinité pour les protéines ", il aura donc « une forte
tendance à s'accumuler dans les organismes et à se propager le long des chaînes
alimentaires » indique l'Institut National de la Santé Humaine.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) « Pratiquement tout individu présente au moins des traces de méthyle
mercure dans ses tissus, ce qui reflète l'omniprésence de
ce composé dans l'environnement et l'ampleur de l'exposition à travers la
consommation de poissons et de crustacés ».
Ainsi, la consommation de poisson constitue la principale source
d'exposition alimentaire de l'homme au méthylmercure selon l'Anses.
Le niveau de contamination augmente chez les espèces
marines situées en haut de la chaîne alimentaire : requin, marlin, espadon,
lamproie, thon rouge du Pacifique, mais aussi le homard, les petites baleines et les phoques.
Résultat : les poissons et les autres espèces aquatiques consommées par l'Homme
ont des concentrations en mercure qui dépassent souvent les niveaux de sécurité
alimentaire définis par l’OMS.
L'intoxication chronique par le mercure, provenant notamment
d'aliments contaminés, et de son accumulation dans l'organisme, perturbe le
fonctionnement des cellules et des enzymes de nombreux systèmes.
Elle entraîne des symptômes nerveux (perturbations du
développement du système nerveux in utero et pendant l'enfance, retard de
développement du fœtus même en l'absence de signes toxiques chez la mère, maux de tête, vertiges, anxiété, dépression, engourdissement et gonflement des
extrémités, tremblements, troubles de la vision
et de l'audition...) et cutanés (rougeurs sur la paume des mains et
la plante des pieds, urticaire...).
Elle touche aussi l'appareil digestif
(hyper-salivation ou sécheresse buccale, diarrhée, constipation,
brûlures du tube digestif, douleurs d'estomac, nausées, etc ) et
les reins (présence de protéines et de globules rouges dans les urines).
Le mercure agit aussi sur les systèmes cardiovasculaire et
respiratoire et induit des troubles du rythme cardiaque (tachycardie,
arythmie...), des douleurs cardiaques, de l'hyper ou de l'hypotension, des
difficultés respiratoires... Il dérègle le système immunitaire, ce qui
peut conduire à des infections répétées et des allergies.
Enfin, le mercure est à l'origine de troubles hormonaux,
agissant notamment sur la thyroïde et la reproduction et pouvant conduire à
l'infertilité. »
Tableau récapitulatif des poissons et des recommandations de consommation par rapport
à leur concentration en mercure. Source : Biodiversity Research
Institute / notre-planete.info
Espèces de poissons
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Ne pas consommer
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Marlin, maquereau roi, espadon, thon rouge du pacifique (présent dans certains sushis)
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Ne consommer qu'une fois par mois
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Thon albacore, thon jaune, thon obèse, thon listao,
hoplostèthe orange, tassergal, mérou, merlu, grenadier, vivaneau
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Ne consommerqu'une fois par semaine
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Bar, anchois, chinchard, sardine, flet.
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Ne consommer que 2 fois par semaine
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Hareng, maquereau tacheté, mulet, morue
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Consommer à volonté
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Aiglefin, saumon
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Et voilà, c'est ainsi que ce ce post se termine, mais afin de
conclure sur une note d'optimisme, j'ai choisi pour vous
une citation de Jean Dorst" Il s'agit au fond de réconcilier l'Homme avec la
nature, de le persuader de signer un nouveau
pacte avec elle, car il sera le premier bénéficiaire".