mardi 12 novembre 2013

Manger du Mercure...ça peut être parfois bon...

De nos jours, il devient de plus en plus complexe de se nourrir :
  • La viande est de mauvaise qualité, contaminée par les organismes génétiquement modifié (OGM), les pesticides et les antibiotiques, fait l'objet de fraudes qui rendent sa traçabilité hasardeuse.
  • Les fruits et légumes qui ne sont pas issus de l’agriculture biologique ou d'un potager favorablement localisé, sont également contaminés par les pesticides et les pollutions.
  • Restait le poisson qui jouit encore d'une bonne réputation mais qui s'avère finalement s'avère aussi problématique pour la santé.

    On s’intéressera dans cet article à la contamination des poissons. Il est vrai que le poisson contient plusieurs éléments nutritifs. 
    En plus d’être une excellente source de protéines, il est la meilleure source d’acides gras oméga-3 à longues chaînes, ainsi que de vitamine D naturelle. Il est aussi riche en minéraux tels que le sélénium et l’iode. Il est généralement faible en gras saturés et en cholestérol. Cependant, certaines espèces de poisson sont contaminées à divers degrés par des substances chimiques présentes dans l’environnement, dont la principale est le mercure.



    Le mercure (Hg) est un élément trace métallique qui est assimilé par les organismes vivants sous une forme chimique biodisponible et très toxique : le méthylmercure (MeHg). Or, le méthylmercure est "stable et à forte affinité pour les protéines ", il aura donc « une forte tendance à s'accumuler dans les organismes et à se propager le long des chaînes alimentaires » indique l'Institut National de la Santé Humaine.
    Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) « Pratiquement tout individu présente au moins des traces de méthyle mercure dans ses tissus, ce qui reflète l'omniprésence de ce composé dans l'environnement et l'ampleur de l'exposition à travers la consommation de poissons et de crustacés ».

    Ainsi, la consommation de poisson constitue la principale source d'exposition alimentaire de l'homme au méthylmercure selon l'Anses. Le niveau de contamination augmente chez les espèces marines situées en haut de la chaîne alimentaire : requin, marlin, espadon, lamproie, thon rouge du Pacifique, mais aussi le homard, les petites baleines et les phoques.
    Résultat : les poissons et les autres espèces aquatiques consommées par l'Homme ont des concentrations en mercure qui dépassent souvent les niveaux de sécurité alimentaire définis par l’OMS.
     Même à très faible dose, le mercure est néfaste, notamment sur le développement du cerveau. Ce qui explique que le Dr Edward Groth, conseiller à l'Organisation Mondiale de la Santé, déclare que "des niveaux d'exposition définis comme sûrs par les seuils officiels causent en fait des effets indésirables". C’est pourquoi il faut réviser les valeurs limites de consommation de mercure.
    L'intoxication chronique par le mercure, provenant notamment d'aliments contaminés, et de son accumulation dans l'organisme, perturbe le fonctionnement des cellules et des enzymes de nombreux systèmes.
    Elle entraîne des symptômes nerveux (perturbations du développement du système nerveux in utero et pendant l'enfance, retard de développement du fœtus même en l'absence de signes toxiques chez la mère, maux de tête, vertiges, anxiété, dépression, engourdissement et gonflement des extrémités, tremblements, troubles de la vision et de l'audition...) et cutanés (rougeurs sur la paume des mains et la plante des pieds, urticaire...).
    Elle touche aussi l'appareil digestif (hyper-salivation ou sécheresse buccale, diarrhée, constipation, brûlures du tube digestif, douleurs d'estomac, nausées, etc ) et les reins (présence de protéines et de globules rouges dans les urines).

    Le mercure agit aussi sur les systèmes cardiovasculaire et respiratoire et induit des troubles du rythme cardiaque (tachycardie, arythmie...), des douleurs cardiaques, de l'hyper ou de l'hypotension, des difficultés respiratoires... Il dérègle le système immunitaire, ce qui peut conduire à des infections répétées et des allergies.
    Enfin, le mercure est à l'origine de troubles hormonaux, agissant notamment sur la thyroïde et la reproduction et pouvant conduire à l'infertilité. »


    Tableau récapitulatif des poissons et des recommandations de consommation par rapport à leur concentration en mercure. Source : Biodiversity Research Institute / notre-planete.info


    Espèces de poissons
    Ne pas consommer
    Marlin, maquereau roi, espadon, thon rouge du pacifique (présent dans certains sushis)
    Ne consommer qu'une fois par mois
    Thon albacore, thon jaune, thon obèse, thon listao, hoplostèthe orange, tassergal, mérou, merlu, grenadier, vivaneau
    Ne consommerqu'une fois par semaine
    Bar, anchoischinchard, sardine, flet.
    Ne consommer que 2 fois par semaine
    Hareng, maquereau tacheté, mulet, morue
    Consommer à volonté
    Aiglefinsaumon

    Et voilà, c'est ainsi que ce ce post se termine, mais afin de conclure sur une note d'optimisme, j'ai choisi pour vous une citation de Jean Dorst" Il s'agit au fond de réconcilier l'Homme avec la naturede le persuader de signer un nouveau pacte avec elle, car il sera le premier bénéficiaire".





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