jeudi 20 juin 2013

"La naturévolution" se passe à Gabes...

Photo de ST McNeil's
Il y a quelques jours, le gouvernorat de Gabes a connu une marche pour dénoncer la pollution dans leur région. Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquels ont été affichées des photos et des slogans du genre “al-cha’b yourid bi’a salima” ou “le peuple veut un environnement sain”, “al-talawath dégage” ou “ pollution dégage”, “nheb ni’ich” ou “je veux vivre”, “nous ne pouvons plus respirer” et d’autres comme “oui, nous mourrons mais nous allons déraciner la pollution de notre terre”. Car  malheureusement il y’a quelques semaines, la région a connu la mort tragique de deux enfants, Arwa Cherif cinq ans et Dhia son frère onze ans, à cause de la pollution dans leur zone d’habitation. La famille endeuillée croit que le seul et unique responsable de la mort de leurs enfants n’est autre que le groupe chimique tunisien*.

Photo de ST McNeil's
Cette région du pays est considérée comme la plus polluée, environ 13 000 tonnes de pollution industrielle est déversée chaque année dans le Golfe de Gabes.
Cette catastrophe écologique due à des activités de transformation du phosphate dans les unités du groupe chimique, outre ses retombées néfastes sur les secteurs faune, flore, agriculture, pêche dans le golfe ainsi que la  recrudescence d’énormes problèmes de santé chez les habitants de Gabes (Cancer, allergies, asthme, problèmes de stérilité et d’impuissance, avortement, etc.…).

Dauphin trouvé au Golfe de Gabes

Certains disent que le sol du Golfe est radioactif, et est riche en uranium et radium, ainsi qu’une pollution omniprésente des eaux marines par les effluents d’eaux usées, le pétrole brut, le carburant et les lubrifiants, d’ailleurs ils ont même observés des déformations des épines de poissons et une réduction de la performance de reproduction des oiseaux.

Il faut alors cesser le comportement polluant des usines, trouver des solutions radicales aux problèmes de pollution et indemniser les riverains touchés par la pollution.

Jusqu’à aujourd’hui, Gabes n’a jamais bénéficié d’un véritable traitement de fond ni d’étude approfondie, sachant que Gabes jouit d’une particularité assez rare au monde, être à la fois une oasis et un port maritime. 
Malheureusement, la zone industrielle spécialisée dans les industries chimiques (superphosphates, acides sulfuriques et phosphoriques) représente un majeur problème menaçant non seulement ses ressources marines, ses stocks halieutiques et sa diversité écologique mais encore son capital humain.
Maintenant, c’est le tour à une révolution environnementale (ça c’est une vraie révolution)  car comme ils disent eux aussi ont le droit de vivre dans un environnement sain.
Et voilà c'est déjà terminé mais avant de vous laisser partir, je vous laisse  avec une belle citation de Victor Hugo  "C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l'écoute pas"
* : according to ST McNeil's new article on Al-Jazeera English



2 commentaires:

  1. Nadia, this is a quite shocking article. Hope that this information will reach the responsible persons or provoke adequate actions..keep on going...

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  2. Me too it makes me sad to see and show things like that but sometimes shock can cause some reactions and i think that in other places, these images have gone around the media, however here we try maybe we'll get there.

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