vendredi 26 avril 2013

quelle eau boit-on en Tunisie ??




La pénurie d'eau n'est pas la seule préoccupation à avoir vis-à-vis de la gestion des ressources en eau. L'évolution de leur qualité et de leur degré de pollution sont également inquiétants.
Parce que l'eau douce est une ressource précieuse, la pollution des nappes phréatiques, qui constituent une réserve importante d'eau douce relativement pure, et des lacs et des rivières, est sans doute la plus préoccupante. Ceux-ci étant également liés aux activités humaines, ils sont impactés, et leur état est globalement en cours de dégradation. Les pollutions des eaux douces se retrouvent dans les mers et les océans, de par le cycle de l’eau, et viennent ainsi aggraver la pollution marine.

 La disponibilité en eau douce :
La consommation d’eau douce s’accroît principalement dans les pays en développement. La rareté des nouvelles sources d’approvisionnement et de leur mise en valeur onéreuse réduit les disponibilités en eau par habitant.
A cette grave pénurie d’eau s’ajoute une détérioration continue de qualité de l’eau, actuellement, 10% des cours d’eau surveillés sont pollués. 

La situation en Tunisie :
«La Société Nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux  (SONEDE), la seule et unique société qui fournit l'eau potable aux Tunisiens n'a respecté que 30% des normes relatives au contrôle des substances toxiques dans l'eau potable, ce qui présente un risque pour la santé des consommateurs». C’est ce qu’a révélé le 27ème rapport annuel de la cour des comptes pour l'année 2011, présenté vendredi 14 décembre à Tunis*.
Le rapport a précisé que «les analyses effectuées par les laboratoires de la SONEDE sur les produits chimiques qui peuvent être présents dans l'eau potable, ont atteint une teneur maximale de 60%, ce qui signifie le non respect des règles internationales en vigueur»*.

 Et manifestement, tous les Tunisiens ne bénéficient pas d’une eau d’égale qualité, puisque le rapport a relevé que «dans plusieurs régions, le taux de salinité de l’eau fournie dépasse les 2 grammes par litre (g/l), voire même 3g/l pour les moins bien loties, alors que le taux maximal qui ne devrait théoriquement pas être dépassé est de 1,5g/l»*.

De plus, et toujours selon le même rapport, «la SONEDE a utilisé 160 000  branchements en plomb, ce qui est contraire aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui interdit l'utilisation du plomb dans les réseaux de distribution d'eau»*.
L’organisation internationale souligne également qu’un excès de plomb peut nuire à plusieurs systèmes dans l'organisme, y compris le système nerveux et reproductif et les reins, et il peut causer une hypertension artérielle et une anémie. Le plomb s'accumule dans les os, et le saturnisme peut être reconnu à la ligne bleue qui entoure les gencives. Le plomb est particulièrement nocif pour le cerveau en développement des fœtus et des jeunes enfants et pour les femmes enceintes.
En clair, ces révélations ne devraient pas dissuader les Tunisiens qui en ont les moyens à se passer d’eau minérale. Quant aux autres…Tout en espérant qu’on ne verra pas cette année des pénuries comme celles vécues l’année dernière à cause de la canicule, car de graves problèmes d’eau ont été signalés dans les localités de Mdhilla et de Mareth dans le sud du pays.
D'ailleurs dans certains villages reculés, on a même signalé que l'unique robinet potable qui alimente toute une ville est à sec. 

Et comme à chaque fois on termine par des citations, la première de Jean-CharlesL’eau naturelle sort du robinet et l’eau potable de la bouteille”, la seconde d’Eric Orsenna “ Le pire des maladies de l’eau tue en privant d’eau”
*Source : TAP



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire